Non, ce n’est pas le moteur qui dégage le plus d’émissions polluantes, mais bien… les pneus !

Contrairement à la croyance générale, le moteur n’est pas responsable de la majorité des particules fines émises par les voitures. C’est ce qui ressort d’une étude récemment menée par Emissions Analytics, qui désigne les pneumatiques en tant que principaux coupables.

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La gomme, plus polluante que l’échappement

Comme son nom l’indique, la société britannique Emissions Analytics se charge d’analyser d’où viennent les émissions produites par les véhicules. Récemment, elle a publié une étude qui chamboule notre conception de la pollution automobile. Si l’on avait encore tendance à penser que le moteur, et par extension le pot d’échappement, émettent le plus grand nombre de particules polluantes, il n’en est rien : ce sont les pneumatiques qui détiennent ce record, et les chiffres sont impressionnants. L’étude révèle en effet que l’usure des gommes est responsable de… 1850 fois plus d’émissions que le moteur et l’échappement ! Un nombre qui reste toutefois variable en fonction de l’état des routes, l’usure des pneus en question, le style de conduite… sans oublier l’âge et le poids du véhicule. Il s'agit d'un problème de taille : en plus de polluer l’air et le sol, les particules rejetées par les pneus peuvent endommager nos organes et nos voies respiratoires, et s’infiltrer dans notre sang.

Un problème de poids

Ce ratio peut s’expliquer par le fait que les moteurs des voitures récentes émettent de moins en moins de particules, notamment grâce au filtre à particules, devenu obligatoire, mais aussi grâce aux nombreuses réglementations imposées par l’Europe. Les pneus, quant à eux, n’ont jamais subi de restrictions en la matière. En outre, les véhicules tendent à devenir de plus en plus lourds : la popularité des SUV grimpe en flèche, et les voitures électriques, plus lourdes que leurs homologues thermiques, deviendront bientôt la norme. Or, la pollution provoquée par les pneus s’accroît en fonction de la masse. On peut donc penser que le problème n’est pas près d’être résolu. Cela dit, en fonction des composants utilisés, certaines gommes restent bien moins polluantes que d’autres. D’après Emissions Analytics, il faudrait alors s’aligner sur les composants des pneus les moins nocifs et légiférer en la matière. 

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