Faut-il bannir les biocarburants pour réduire les prix à la pompe… et ralentir la crise alimentaire ?

Les biocarburants nous ont souvent été présentés comme une manière efficace de réduire les émissions de CO2 et sont partiellement présents dans chaque litre d’essence ou de diesel. Pourtant, leur utilisation semblerait n’avoir pour effet que d’augmenter les tarifs à la pompe et favoriser une crise alimentaire à venir… 

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Un milliard d’euros…

Il y a quelques années, l’utilisation d’une fraction de biocarburants dans les carburants fossiles a été rendue obligatoire en Belgique. Les biocarburants, des combustibles provenant de matières végétales ou organiques, réduisent ainsi la part de carburant fossile dans chaque litre d’essence ou de diesel. Par exemple, on ajoute de 5 à 10% d’éthanol à un litre d’essence dans le but de réduire les émissions de CO2. Pourtant, il est récemment ressorti d’une étude menée par des organisations écologiques que cet emploi massif de biocarburants se révèle nocif, non seulement pour notre portefeuille, mais aussi pour nos terres agricoles. En effet, les biocarburants posent un souci écologique : ils proviennent principalement d’exploitations d’huile de soja et d’huile de palme, extrêmement destructrices pour les forêts et la faune qui les habitent. On ne peut donc pas réellement affirmer qu’ils sont écologiques. En outre, les récentes pénuries dues à la guerre en Ukraine ont rendu ces ressources d’autant plus rares, provoquant une explosion des coûts des biocarburants. On estime qu’en Belgique, ces derniers représentent un surcoût de près d’un milliard d’euros par an, une somme imposée aux consommateurs.

Et 15 millions de pains !

En plus de représenter un souci économique, les biocarburants menacent également la production de denrées alimentaires. Les céréales et les huiles nécessaires à l’utilisation de ces carburants ne sont dès lors plus disponibles pour le secteur alimentaire. On estime que l’équivalent de 15 millions de pains sont brûlés dans nos réservoirs chaque jour. Un chiffre qui fait peur, d’autant plus que l’on annonce une crise alimentaire d’envergure en raison de la sécheresse et la guerre en Ukraine. L’UE cherche désormais à mettre en place des mesures pour limiter la production de biocarburants, mais on ignore quand et si elles seront mises en place.

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