Un tiers des entreprises belges ne pourra pas convertir sa flotte en 100 % électrique d’ici 2026

Une enquête réalisée le mois dernier a révélé que près de 36 % des entreprises belges n’étaient pas prêtes à assurer une flotte de véhicules entièrement électriques d’ici 2026. Or, à partir de cette date, seules les voitures à batterie seront déductibles à 100 %. Pourquoi nos entreprises se trouvent-elles en telle difficulté ?

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Des chiffres inquiétants

Les mesures visant à accélérer la transition vers la voiture électrique se font de plus en plus insistantes. Les entreprises ne sont pas épargnées : le gouvernement les pousse également à adopter des flottes plus neutres en carbone. Ainsi, à coups d’incitants fiscaux, les sociétés belges se voient contraintes de convertir l’entièreté de leur flotte d’ici 2026… Une échéance bien proche, comme le confirme un sondage proposé auprès de 200 sociétés entre mars et avril 2022 par FLEET et AON, qui a permis de se faire une idée de l’état d’avancement des entreprises belges en matière de conversion électrique. Les chiffres qui en sont ressortis n’incitent pas à l’optimisme : sept entreprises sur dix rencontrent d’importantes difficultés à convertir leur flotte, tandis que plus d’un tiers d’entre elles déclarent cette transition tout bonnement impossible dans les délais prescrits.

Infrastructures, pénuries, autonomie, sécurité…

Les raisons de cette détresse sont nombreuses : le principal problème réside, comme souvent, en l’infrastructure de recharge. En effet, il faut non seulement assurer la suffisance de cette infrastructure, mais aussi régler les soucis d’assurance qui y sont liés, notamment en matière d’incendie. Certains gestionnaires ne peuvent même pas déterminer qui serait responsable des frais en cas d’incendie d’une borne au domicile d’un employé. Mais ce n’est pas tout : les délais de livraison des véhicules électriques, qui s’allongent indéfiniment, ne rendent pas la situation plus supportable. Malgré les avantages fiscaux, les coûts ne s’avèrent pas moindres non plus. Du côté des employés, on craint surtout l’insuffisance de l’autonomie, mais aussi le manque d’explications concernant l’utilisation d’un véhicule à batterie. En effet, parmi ceux qui sont déjà en possession de leur voiture électrique, environ neuf travailleurs sur dix n’ont reçu aucune instruction sur la façon de recharger leur auto correctement et en sécurité...

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