La Wallonie va revoir le montant des taxes de mise en circulation en 2023

Faute d’avoir pu réformer la fiscalité automobile ces dernières années, le ministre de la Mobilité a présenté un nouveau projet de réforme pour revoir uniquement les taxes de mise en circulation. Le but ? Favoriser les véhicules les plus légers et les moins polluants et inciter les consommateurs à acheter plus vert.

Une première tentative tombée à l’eau

Depuis 2018, le projet d’une réforme automobile est sur la table du parlement wallon. Pourtant, aucun accord ne semble se concrétiser depuis lors. Ainsi, la dernière proposition en date, présentée par le ministre de la Mobilité à l’été 2022, s’est vue rejetée dès le mois d’octobre. Concrètement, elle visait à recalculer les taxes de circulation annuelles ainsi que les taxes de mise en circulation, et ce, en fonction de plusieurs critères : la masse de la voiture, sa puissance, ou encore son taux d’émissions de CO2. Au départ, cette proposition avait certes pour ambition de verdir le parc automobile, mais elle présentait une faille importante : paradoxalement, les propriétaires de véhicules électriques étaient lésés. En effet, ce type de voiture s’avère bien plus lourd qu’un véhicule à moteur thermique, ce qui aurait multiplié le montant des taxes. En outre, les familles nombreuses auraient également été mises à mal, puisque la possession d’une grande voiture familiale aurait été sanctionnée. 

Du changement en vue pour les nouvelles immatriculations

Si cette proposition a été vivement refusée, elle n’a pas empêché Philippe Henry, ministre de la Mobilité (Ecolo) de continuer à réfléchir sur le sujet avec son cabinet. Cette fois, il propose de s’attaquer uniquement aux taxes de mise en circulation, avec globalement les mêmes critères que le projet précédent, en laissant de côté les taxes de circulation annuelles. Selon lui, la nouvelle mesure inciterait les automobilistes qui optent pour une voiture neuve à choisir un modèle plus vert. Cela dit, d’autres critères entreront cette fois en ligne de compte : les voitures électriques et hybrides seront favorisées, tandis que les familles nombreuses bénéficieront d’un tarif particulier. Si les principaux problèmes posés par le texte précédent semblent réglés, cette proposition doit toutefois encore être validée par le Conseil des ministres. 

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