Stellantis craint d’importantes pénuries de batteries à partir de 2024

D’après le PDG de Stellantis, Carlos Tavares, les constructeurs doivent s’attendre à d’importantes pénuries de batteries dès 2024, mais aussi à des pénuries générales de matières premières dans les années qui suivront. Selon lui, la transition vers la voiture électrique, bien trop rapide, ne laisse pas le temps à la production de s’adapter. 

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Des pénuries en chaîne

Dès 2035, la Commission interdira la vente de véhicules à moteur thermique sur le continent. Si ce fait reste bien établi, on peut se demander si cette date s’avère réellement réaliste : de nombreux experts considèrent cette transition, presque forcée, comme intenable pour les constructeurs. Certes, certaines marques prétendent pouvoir assumer la transition cinq ans avant la date butoir, mais ces affirmations semblent profondément bancales. Pourquoi tant d’inquiétude ? 

Actuellement, les pénuries de composants électroniques et les ruptures des chaînes d’approvisionnement constituent une véritable pierre d’achoppement qui empêche les constructeurs d’assurer une production à la fois constante et suffisante. Un problème qui contribue déjà à faire grimper en flèche les prix des voitures neuves et à faire diminuer drastiquement les ventes de ces dernières… Les marques ne réussissent tout simplement pas à faire face à la demande, encore moins en ce qui concerne les voitures électriques, dont la construction s’avère encore plus coûteuse et gourmande en matières premières. C’est ici qu’intervient Carlos Tavares, le PDG de Stellantis, qui considère que les pénuries que nous subissons actuellement vont se multiplier dans les années à venir. Selon lui, la capacité de production n’est pas en mesure d’assurer une transition si rapide vers la voiture électrique. Dès lors, on peut s’attendre à des pénuries de batteries à partir de 2024, mais aussi à des pénuries de matières premières indispensables dès 2027… 

Adaptation ou disparition

D’après Tavares, c’est aussi cette transition précipitée qui génère une augmentation des prix des voitures électriques. Or, une démocratisation des prix s’avère strictement nécessaire pour réussir à séduire les usagers : c’est un cercle vicieux. Cela dit, certains constructeurs s’efforcent de s’en sortir, de s’adapter afin de survivre. La plupart d’entre eux entament la construction de nouvelles usines, tandis que Tesla tente d’acquérir une mine de lithium. Mais toutes ces solutions prendront du temps avant de porter leurs fruits…

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