Pourra-t-on assurer la transition vers la voiture électrique à temps ?

La transition vers le transport entièrement électrique nous est présentée comme la panacée. Mais la motorisation électrique suffira-t-elle à endiguer considérablement le réchauffement climatique ? Les constructeurs seront-ils capables d’assurer la transition dans le délai fixé par la Commission européenne ?

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Une production considérablement ralentie

Au cours des derniers mois, la voiture électrique se trouve au cœur des discussions… Et des débats. Si elle constitue sans conteste l’avenir du transport automobile, elle n’en reste pas moins difficile à mettre en place, et ne s’avère peut-être pas aussi miraculeuse que prévu. Le premier doute vient des constructeurs automobiles eux-mêmes : ils se disent incapables d’atteindre les objectifs 100 % électriques fixés par la Commission européenne, ou du moins, de les atteindre dans les temps. En effet, la Commission a décidé d’interdire la vente de véhicules thermiques sur le continent d’ici 2035, mais un tel changement exige aussi une production suffisante. Or, ce n’est malheureusement pas le cas : les ruptures dans les chaînes d’approvisionnement, la flambée du prix des matières premières, la reprise post-covid et les pénuries de semi-conducteurs mettent fortement à mal la capacité de production de nouveaux véhicules électriques. L’offre se fait plus rare, et la demande plus insistante. Ainsi, on estime qu’il faudra au moins dix ans avant que les voitures électriques deviennent aussi abordables que leurs homologues thermiques. Une diminution des prix s’avère pourtant indispensable à la transition… Du côté des entreprises, l’écrasante majorité des sociétés belges affirme ne pas pouvoir convertir sa flotte à temps malgré l’avantage fiscal.

La voiture électrique : la panacée écologique ?

En outre, on a tendance à considérer la voiture électrique comme une panacée. Certes, elle constitue sans conteste un moyen de réduire considérablement nos émissions de gaz à effet de serre, mais le secteur du transport ne représente que 20 % du total de ces émissions. Le reste nous provient surtout de certains secteurs de l’industrie, qui polluent sans compter. Mais l’automobile reste le secteur le plus facile à dénoncer et à modeler, notamment à coups de taxes ou grâce à la transition vers la voiture électrique… Qui prendra visiblement bien plus de temps que prévu.

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