L’empreinte carbone des batteries bientôt suivie par un passeport traçabilité

Les réglementations à venir en matière de batteries nécessitent la mise en place d’un outil de traçabilité efficace pour ces dernières. Ainsi, un consortium de 11 entreprises a été chargé de développer un passeport traçabilité, qui donnerait la possibilité de connaître l’origine, la composition et l’empreinte carbone de chaque batterie. 

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Objectif : la neutralité carbone et la traçabilité

L’Union européenne souhaite atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Ce projet, qui peut sembler ambitieux, nécessite de nombreux changements, notamment dans le secteur automobile. La voiture électrique, présentée comme la panacée, n’est pourtant pas tout à fait neutre en carbone et de nombreuses lacunes persistent, notamment en matière de traçabilité et recyclage des batteries. C’est pourquoi l’UE souhaite que chaque batterie soit à 100 % traçable d’ici 2024, du début à la fin de son cycle de vie. Ainsi, un consortium composé de 11 entreprises automobiles a reçu un financement à hauteur de 9 millions d’euros de la part de l’Allemagne afin de concevoir un « passeport traçabilité » pour tous types de batteries, qui permettrait de mettre en lumière leur origine, leurs composants et leur empreinte carbone. Selon les mots du ministère allemand de l’Économie, les 11 partenaires seront les premiers d’Europe à développer un tel projet, qui facilitera la mise en place des futures réglementations sur le continent.

Un recyclage indispensable

En outre, à une époque où les coûts des principaux composants d’une batterie explosent, il serait grand temps de penser à recycler davantage. Le passeport traçabilité devrait donc aussi contenir le taux de matériaux recyclés contenus dans une batterie. D’ici 2030, une partie du lithium, du cobalt et du nickel présents devront obligatoirement provenir du recyclage ! Grâce à ce passeport, qui se présentera sous forme numérique, le recyclage pourrait être favorisé : chaque batterie serait estampillée d’un code QR qui donnerait accès à toute une base de données, permettant ainsi d’identifier clairement l’origine de chaque composant. Dans tous les cas, rendre la production de batteries plus neutre en CO2 contribuerait aussi à l’essor de la voiture électrique, déjà bien amorcé.

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